Une journée avec Voix Essentielles
Chaque année, le 28 mai, le monde célèbre la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle. Cette date symbolique vise à sensibiliser et à briser les tabous entourant les menstruations. En tant que femme et en enituation de handicap, j’ai été confrontée de près à la précarité menstruelle qui affecte des millions de femmes à travers le monde. L’accès limité à des produits hygiéniques, l’absence de toilettes adéquates, et le manque d’éducation sur la gestion des règles sont autant de défis qui perpétuent l’inégalité et la stigmatisation.
En prélude à cette journée mondiale, j’ai participé à la journée de mobilisation sociale organisée par le Réseau Voix Essentielles le vendredi 24 mai 2024, au siège de l’ONG Femme en Action à Abobo-Akeikoi. Cet événement, organisé par le Réseau Voix Essentielles (VE) et ses partenaires, visait à promouvoir la santé sexuelle et reproductive, en particulier autour des enjeux liés à l’hygiène menstruelle. En tant que blogueuse engagée dans la cause des femmes, j’ai eu l’opportunité d’assister à cette journée riche en informations et en échanges. Cela a été pour moi une occasion de contribuer à cette cause, une opportunité de rencontrer des femmes inspirantes.
La journée a débuté par l’accueil des participants, suivi des allocutions d’ouverture par les membres du projet Voix Essentielles et leurs partenaires. La présidente de l’ONG Femme en Action a prononcé un mot de bienvenue chaleureux, soulignant l’importance de la mobilisation sociale pour briser les tabous entourant les menstruations. Ensuite, la coordinatrice du Collectif des Activistes pour la Communauté et l’Innovation (CACI) a également pris la parole, mettant en avant le rôle crucial de la société civile dans la défense des droits des femmes et des filles.
Ensuite, l’une des premières activités de la journée fut la projection du film « Dreamspar l’ONG Overcome Women. Ce court-métrage poignant a mis en lumière les défis quotidiens auxquels sont confrontées les jeunes filles dans le milieu scolaire en matière de grossesse précoce. Le film a suscité une vive émotion parmi les participants, ouvrant la voie à des discussions profondes sur les besoins spécifiques et les solutions possibles.
Puis, les interventions des formatrices ont été au cœur de la journée.En première position, nous avons eu l’intervention de Mme Kouadio de l’ONG Femmes en Action, qui a présenté divers produits de protection menstruelle, allant des serviettes hygiéniques jetables et réutilisables. Elle a expliqué en détail leur utilisation et leurs avantages, insistant sur l’importance de choisir des produits adaptés à chaque femme. Et en seconde, Aminata Traoré, de la Fondation Gnitrésor, a ensuite pris la parole pour partager des conseils précieux sur l’hygiène personnelle pendant les menstruations. Elle a souligné l’importance de maintenir une bonne hygiène corporelle pour prévenir les infections et a donné des astuces pratiques pour gérer cette période avec dignité et confort.
Les participants ont eu l’occasion de partager leurs expériences personnelles et de poser des questions aux experts présents. Ces échanges ont permis de mettre en lumière des préoccupations communes et de discuter des solutions innovantes pour améliorer l’accès aux produits d’hygiène menstruelle, notamment pour les femmes et les filles en situation de handicap.
La journée s’est conclue par la formulation de recommandations pratiques pour promouvoir l’autonomie corporelle des femmes et des filles. Les participants ont insisté sur la nécessité de sensibiliser davantage les communautés et de renforcer les politiques publiques en faveur de la santé menstruelle.
J’ai été particulièrement touchée par l’engagement et la passion des intervenants et des participants. Cette journée de mobilisation sociale a non seulement permis de briser les tabous entourant les menstruations, mais elle a aussi offert des outils pratiques et des ressources précieuses pour améliorer la gestion de l’hygiène menstruelle en Côte d’Ivoire. Le Réseau Voix Essentielles et ses partenaires ont démontré qu’ensemble, nous pouvons faire avancer les droits des femmes et des filles. En tant que société, nous devons continuer à promouvoir l’éducation et la sensibilisation sur ces questions essentielles, afin de garantir que chaque femme et chaque fille puisse vivre ses menstruations avec dignité et respect.
Cette expérience m’a inspirée à poursuivre mon engagement communautaire. J’invite toutes les personnes à s’impliquer et à soutenir ces initiatives, car chaque geste compte pour construire une société plus équitable et inclusive.
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